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Bibliographie et Sitographie

Gustave Flaubert, L’éducation sentimentale, Editions Gallimard, Folio classique, 1965.

«1789-1939 : l’histoire par l’image » : http://www.histoire-image.org/index.php

« EURESCL » : http://www.eurescl.eu/pe0984/web/

« ASSEMBLEE NATIONALE » : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/suffrage_universel/suffrage-1848.asp#chronologie

Professeur Bibliographie et Sitographie

Maurice Agulhon, 1848 ou l’Apprentissage de la République, Le Seuil, 2002.

Sylvie Aprile, La Révolution inachevée - 1815-1870, Belin, mai 2010.

Marcel Dorigny (directeur), Les abolitions de l'esclavage. De Léon-Félicité Santhonax à Victor Schœlcher 1793/1794-1848, UNESCO-PUV, 1995.

Alain Garrigou, Histoire sociale du suffrage universel en France, 1848-2000, Le Seuil, 2000.

Maurizio Gribaudi et Michèle Riot-Sarcey, 1848 la Révolution oubliée, La Découverte, 2009.

Nelly Schmidt, Victor Schœlcher, Fayard, 1994.

Nelly Schmidt, La France a-t-elle aboli l’esclavage ? Perrin, 2009.

Autres sources

LE CHANT DES OUVRIERS (1846)
Source: Interprétation : chorale populaire de Paris, disque 33 tours, Histoire de France par les chansons, 1974.

Paroles et musique de Pierre Dupont (1821-1870) un des premiers chansonniers de la classe ouvrière. Son "Chant des ouvriers", composé en 1846, a été considéré comme le véritable hymne de la révolution de 1848 :


Nous dont la lampe, le matin
Au clairon du coq se rallume
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume
Nous qui des bras, des pieds, des mains
De tout le corps luttons sans cesse
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid de la vieillesse.

REFRAIN
Aimons-nous, et quand nous pouvons.
Nous unir pour boire à la ronde.
Que le canon se taise ou gronde.
Buvons (ter).
A l'indépendance du monde !

Nos bras sans relâche tendus.
Aux flots jaloux, au sol avare.
Ravissent leurs trésors perdus.
Ce qui nourrit et ce qui pare.
Perles, diamants et métaux.
Fruit du côteau, grain de la plaine.
Pauvres moutons, quels bons manteaux.
Ils se tissent avec notre laine !

Quel fruit tirons nous du labeur.
Qui courbe nos maigres échines ?
Où vont les flots de nos sueurs ?
Nous ne sommes que des machines.
Nos Babels montent jusqu'au ciel.
La terre nous doit ses merveilles :
Dès qu'elles ont fini le miel.
Le maître chasse les abeilles.

Au fils chétif d'un étranger
Nos femmes tendent leurs mamelles,
Et lui, plus tard, croit déroger
En daignant s'asseoir auprès d'elles ;
De nos jours le droit du seigneur
Pèse sur nous plus despotique :
Nos filles vendent leur honneur
Aux derniers courtauds de boutique.

Mal vêtus, logés dans des trous,
Sous les combles, dans les décombres
Nous vivons avec les hiboux
Et les larrons amis des ombres ;
Cependant notre sang vermeil
Coule impétueux dans nos veines ;
Nous nous plairions au grand soleil,
Et sous les rameaux verts des chênes.

A chaque fois que par torrents
Notre sang coule sur le monde,
C'est toujours pour quelques tyrans
Que cette rosée est féconde ;
Ménageons le dorénavant,
L'amour est plus fort que la guerre ;
En attendant qu'un meilleur vent
Souffle du ciel ou de la terre.


LE CHANT DES TRANSPORTÉS (1848)
Source: Interprétation : Eric Amado, disque 33tours, chants pour la liberté, Histoire de France par les chansons, 1974.

Chanson de Pierre Dupont sur les « transportations » outre mer d’insurgés qui ont participé aux journées révolutionnaires de Juin 1848 :


Pendant que sous la mer profonde
les cachalots et le requin
ces écumeurs géants de l'onde
libres, dévorent le fretin
nous autres cloués à la rive
on la bourrasque a rejeté
notre barque un instant rétive
nous pleurons notre liberté

REFRAIN
et cependant , ô sainte république
quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri
chacun de nous pour ta gloire eut péri
et mourrait encore sans réplique
nous le jurons par l'atlantique (ter)
par nos fers et par saint Merry

sous les yeux du fort sur la grève
quand nous errons le long du jour
nous berçant dans quelques doux rêves
ou de république ou d'amour
la vague des plages lointaines
apporte à notre sombre écueil
râles de mort et bruits de chaine
la démocratie est en deuil