Professeur | Elève
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2. Rome, un réseau


2a. Le réseau du métropolitain romain

Questions 2a

  1. Cette carte représente le réseau actuel des transports ferroviaires de passagers de l’agglomération romaine à l’intérieur du « grande raccordo anulare » (G.R.A.).
    Comment traduiriez-vous cette expression ? En quoi les voies ferrées régionales se différencient-elles des lignes du métropolitain ? Quelle est la forme du réseau des lignes régionales ?
  2. Quelle est la forme du réseau métropolitain ? Ce réseau assure-t-il une desserte homogène du centre ville ? Sinon quelles parties de la ville ne sont pas bien desservies ? Combien de voies desservent vraiment le centre et combien servent plutôt à le relier à des quartiers périphériques ? Quelle est la station la plus centrale de ce réseau ?

Voir les réponses aux questions dans l'onglet "professeur".


2b. L’agglomération romaine

Questions 2b

  1. Sur cette carte, l’agglomération romaine est schématiquement délimitée par le grand cercle d’une autoroute que les romains appellent «grande raccordo anulare » (G. R. A.). Quel est à peu près la longueur du rayon de ce cercle ? Peut-on en situer avec précision le centre géométrique? Correspond-il à un lieu particulier dans le centre-ville ?
  2. La forme de l’espace urbanisé est-elle vraiment circulaire ? Comment la décririez-vous ? Peut-on y distinguer différents types d’urbanisation (serrée, compacte, continue, discontinue, allongée en bandes, fragmentée, diffuse, etc.) ? Comment s’explique l’apparente hétérogénéité de cette agglomération ? Où trouve-ton le plus d’espaces verts protégés ? L’axe de la vallée du Tibre est-il le plus urbanisé ?
  3. Observez les principales routes radiales (voies partant du centre et colorées en vert ou en jaune) : ont-elle repris le tracé des voies antiques (indiqué par des noms encadrés en bleu) ? Dans quelle partie de la ville voit-on plus de radiales que de rocades ? Où sont situés les échangeurs autoroutiers les plus importants ? Pour quelles raisons, selon vous ?
  4. Observez, maintenant, les rocades qui entourent le centre à différentes distances. Combien en comptez-vous à l’ouest et combien en comptez-vous à l’Est du centre de Rome ?
    Dans quelle(s) direction(s) la croissance de la ville semble-t-elle avoir été la plus régulière ou la mieux structurée par les moyens de transports ? Pour quelles raisons ?

Voir les réponses aux questions dans l'onglet "professeur".


Réponses aux questions 2a

  1. La traduction littérale serait un « grand raccordement annulaire » mais cette expression devra trouver son équivalent dans chaque pays : en France, ce serait plutôt un « périphérique ». Les voies ferrées régionales constituent un réseau en forme de Y qui s’étend sur toute la région romaine avec des lignes le long desquelles les gares sont plus espacées que celles du métropolitain.
  2. Le réseau du métropolitain romain croise deux lignes principales en X au centre de la ville et les subdivise à partir des stations terminales de Termini Laziali, Flaminio et San Paolo pour mieux desservir certains quartiers de la périphérie du centre (vers le sud, jusqu’à la station Laurentina, et vers le sud-est jusqu’à la station Anagnina). Mais c’est un réseau fortement centralisé sur la station Termini, au contact du centre romain antique, et abandonnant plusieurs quartiers à la desserte régionale, qui résulte de cette organisation des lignes du métropolitain romain. Son réseau se révèle beaucoup moins dense et interconnecté que ne l’est celui du métropolitain à Pariset il dessert beaucoup moins bien la périphérie que ne le fait le métro à Londres.

Réponses aux questions 2b

  1. La grande autoroute périphérique encercle l’agglomération romaine à environ 10 kilomètres d’un centre approximativement situé au Colisée.
  2. L’anneau périphérique entoure une agglomération hétérogène juxtaposant des zones très urbanisés et de grands espacesvides. Les constructions sont compactes au centre, dans l’espace correspondant à la Rome antique, et à l’est du Colisée où se succèdent plusieurs quartiers séparés par des boulevards parallèles. Au nord et à l’ouest l’urbanisation s’allonge en bandes plus ou moins guidées par les axes de transports alors qu’au sud, un grand espace peu construit signale d’autres emprises (l’aéroport notamment). Comparé à Paris et à Londres, l’espace urbain romain – peut-on dire paradoxalement ? -a conservé des espaces verts protégés dans le centre de l’agglomération et ne s’est pas développé préférentiellemnent le long des rives du fleuve. Tous ces éléments laissent supposer une croissance discontinue et peu contrôlée de cette agglomération.
  3. Comme on le disait autrefois « tous les chemins mènent à Rome » mais on constate qu’ils n’ont pas tous conservé leur ancienne importance si l’on en juge par la modestie contemporaine des voies Pisana, Boccea ou Nomentana. La position des grands échangeurs périphériques et des principales voies radiales (en jaune) laisse supposer que les relations sont aujourd’hui les plus intenses du nord vers le port d’Ostie, c’est-à-dire le long de la vallée du Tibre, et surtout vers le sud-est, grand ouvert sur l’Itlie du sud dont Rome est la porte d’entrée.
  4. Il n’y a qu’une seule rocade (ou voie circulaire) en bordure du centre-ville, du côté de la moitié occidentale de l’agglomération romaine alors qu’on en compte au moins trois dans les quartiers situés du côté est du Colisée. C’est le signe d’une croissance urbaine qui a été plus régulière et mieux organisée en direction de l’est où la force sans doute moins grande des dynamiques industrielles et commerciales a laissé place à l’expression des logiques résidentielles.