Professeur | Elève
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Questionnaire

1. Réponses aux questions du questionnaire à choix multiple.
1. Le dossier documentaire présente certains aspects :
de la zone occupée par les fortifications autour de Paris entre le Second Empire et la destruction des fortifications dans l’entre-deux-guerres.
des banlieues parisiennes qui se développent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
des espaces où sont installées les personnes interdites dans Paris.
des espaces où se regroupent les populations marginalisées et sans abris de Paris.


2. Les « zoniers » sont :
les parisiens pauvres qui ont trouvé ou construit une habitation précaire dans la zone militarisée partiellement interdite à la construction autour de Paris.
les exclus de la modernisation du centre ville parisien par le préfet Haussmann et ses successeurs.
des repris de justice interdits de séjour à Paris.


3. Les photographies d’Eugène Atget sur les « zoniers » :
sont issues d’un reportage sur l’habitat précaire et la misère dans Paris.
sont issues d’un des albums réalisé par Atget sur le Paris pittoresque.
sont des instantanés pris à la dérobée, sans l’accord des habitants de la Zone.

Questions de Synthèse

1. A l’aide des photographies d’Eugène Atget, rédige au choix :
  • un article historique illustré,
  • une double page de manuel d’histoire,
  • un reportage illustré,
  • un texte de docu-fiction.
2. A l’aide de l’ensemble des documents, explique en une dizaine de lignes ce qu’est la Zone et expose les différentes représentations sur la Zone et les « zoniers » à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Réponse aux questions de synthèse

  1. A l’aide des photographies d’Eugène Atget, rédige au choix :
    • un article historique illustré,
    • une double page de manuel d’histoire,
    • un reportage illustré,
    • un texte de docu-fiction.
    L’exercice suppose évidemment la prise de conscience de la dimension anachronique des textes demandés, au sens de l’anachronisme méthodologique, destiné à faire penser, tel que le développait Nicole Loraux dans son célèbre article « Éloge de l’anachronisme en histoire » paru dans Le genre humain, n° 27, 1993, p. 23-39 (réédité dans « Les voies traversières de Nicole Loraux. Une helléniste à la croisée des sciences sociales. », EspacesTemps Les Cahiers / Clio Histoire, Femmes et Sociétés, 2005, p. 127-139). Cependant la volonté d’Eugène Atget, à l’époque où est créée la Commission du Vieux Paris, de photographier systématiquement les quartiers anciens de Paris appelés à disparaître ainsi que les petits métiers condamnés par la modernité, les regroupements qu’il opère en séries et en albums, autorisent une démarche d’exploitation proche du reportage. Les photographies d’Eugène Atget conduisent d’une part à s’intéresser d’une part aux architectures des marges de la ville (habitats anciens en dur plus ou moins abandonnés et ré-exploités, souvent insalubres et surpeuplés, habitats itinérants, habitats faits de matériaux de récupération), d’autre part aux habitants, les familles, leur mode de vie, les travaux qui leur permettent de vivre.
    Les écrits des élèves peuvent ensuite être repris, pour la période contemporaine, pour étudier les marges des villes : zones rurbaines où l’espace agricole est mité par une architecture et un urbanisme stéréotypés, villes nouvelles et différentes zones d’aménagement concerté, espaces commerciaux et aux zones d’activités qui, voisinant souvent des friches agricoles, urbaines ou industrielles construisent aujourd’hui un paysage singulier d’entrée et de sortie des villes, enfin zones occupées aujourd’hui par les migrants et les exclus qui ne sont pas sans rappeler les bidonvilles qui avaient proliféré dans la banlieue parisienne jusque dans les années 1960.
  2. A l’aide de l’ensemble des documents, explique en une dizaine de lignes ce qu’est la Zone et expose les différentes représentations sur la Zone et les « zoniers » à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
    Il s’agit essentiellement de montrer la diversité et la complexité de représentations qui, pourtant, s’expriment souvent par des jugements et des argumentaires tranchés non dénués d’arrière pensées eugénistes, voire racistes, pour certains peu différents, dans leur simplisme, des prises de position politiques et médiatiques contemporaines sur les migrants, les nomades, les sans domicile fixe et tous les exclus.